Fête de la Nationale 6

Première sortie officielle de "Blanchette"cette promenade bucolique de moins de 200 kilomètres ne devait être qu'une formalité pour son puissant bi-cylindres de 602 cm3 !

Nous nous sommes retrouvés près de Plombières les Dijon et pour gagner du temps nous sommes engagés sur l'A38. La deuche marchait bien, et je fermais la marche sans peiner à suivre le tempo.

 

Le moteur tourne rond, avec seulement un léger grésillement à chaque décélération... Il fait beau et frais, le soleil réchauffe la campagne tout va bien...


Nous avons quitté la quatre voies pour monter par la vallée de l'Ouche : la départementale suit le cours de cette petite rivière, le trajet est agréable, bordé d'arbres et les traversées de villages rompent la monotonie.

A la sortie de Gissey sur Ouche une violente explosion a retenti sous le capot et la voiture s'est mise à trembler comme si elle allait se disloquer. Je me suis arrêté aussitôt sur le petit parking qui semblait n'attendre que moi. 

Perplexe j'ai ouvert le capot, et ce faisant ai songé que j'aurais du prendre la précaution de charger quelques outils ! A part le plein d'essence et un panier pic-nique je n'avais rien chargé de plus dans le coffre.

 

Un premier examen visuel me laisse songeur : les culasses sont en place, et rien ne semble avoir bougé. Je me souviens alors qu'un bruit semblable avait un jour expulsé le filtre à air de "Donald" alors que nous étions en train de la bricoler une N ième fois... Je regarde donc le filtre à air qui trône toujours à sa place, intact, sur le carburateur et, posé dessus, la bougie droite, reliée à son fil...

 

Mon attention est détournée par le crissement des pneus de la 403 de Jean Philippe qui vient se stationner à mes côtés. Sa voiture est si bien réglée que le moteur émet à peine plus de bruit que celui d'une Rolls. 

 

Il descend et vient aux nouvelles : il a entendu l'explosion et ne me voyant plus dans son rétroviseur a fait demi-tour pour me porter assistance.

 

Comme vous l'avez compris, les bougies sont en général vissées dans les culasses, une par cylindre et l'une des miennes a quitté son logement. Il suffit donc, à priori, de la remettre en place.

 

En un éclair je démonte l'aile avant à l'aide de la manivelle pendant que Jean-Philippe sort de sa boite à outils fort bien équipée la clé à bougies salvatrice. Vissage dynamométrique au pifomètre, je propose de repartir en chargeant l'aile dans le coffre pour ne pas perdre de temps, mais Jean-Philippe me conseille de la remonter pour éviter tout risque sur ce qu'il nous reste de route.

 

Un quart d'heure montre en main après l'avarie nous reprenons la route... Les autres sont déjà loin, mais ce n'est pas grave nous les retrouverons à Saulieu.

Saulieu n'est plus très loin, et nous arrivons finalement avec pas mal de retard. Nous nous glissons discrètement dans l'église, pendant que notre ami Marc, dont la 2CV AZ à malle bombée est garée devant célèbre la messe du Dimanche...