L'embouteillage de Lapalisse

Il est 19 heures, je sors du travail et passe chercher Grisette pour préparer le départ de demain matin aux aurores... Contact, démarreur et rien, absolument rien. Pas de jus. nada.

Ca s'annonce mal pour notre périple de 400 kilomètres demain.

 

Le temps d'appeler mon frère à la rescousse et avec deux câbles le moteur émet son bruit de crécelle. Pour la nuit la batterie va rester en charge histoire d'assurer le démarrage à froid dans les brumes matinales...

Bonne idée, mais pourtant à 5h15 il n'ya toujours pas assez de puissance dans la batterie pour lancer les deux cylindres. Nouveau balais avec des câbles, approcher la Mini de Vianney en marche arrière pour utiliser sa batterie et à 5h45 nous prenons la route. Arrêt pour faire le plein (sans couper le moteur!) et nous essayons de prendre de l'avance sur les autres dont les voitures plus puissantes ne devraient faire qu'une bouchée des 200 kilomètres qui s'alignent devant nous.

Nous roulons dans la nuit noire à peine percée par nos lucioles jaunes qui tiennent lieu de phares. Le froid se fait très présent, l'habitacle percé de courants d'air et je regrette de ne pas avoir remonté le mécanisme rudimentaire de chauffage, heureusement que j'ai prévu quelques couvertures. 

Le long du canal de Bourgogne le brouillard est si épais que nous distinguons difficilement les bords de la chaussée.

Après avoir passé Monceau-les Mines, sans nouvelles du groupe nous faisons une pause café. L'aube émet une légère clarté, nous nous dégourdissons les pieds et reprenons la route.

Lapalisse n'est plus très loin, à 8heures nous faisons une nouvelle pause sur le parking prévu pour le regroupement à quelques kilomètres de Lapalisse. 

Un quart d'heure plus tard ils arrivent, tout le monde sort de quoi prendre ensemble un petit déjeuner réparateur après 3heures de route. 

A Lapalisse nous stoppons sur l'aire des Vérités, où se retrouvent tous les participants puis nous insérons dans la file qui doit traverser la commune et repasser dans l'autre sens. L'évènement a un tel succès que c'est un véritable embouteillage qui nous attend et nous mettons trois heures pour traverser, coupant régulièrement le moteur pour attendre à l'arrêt : à force de redémarrer je vide à nouveau la batterie. Pas d'autre choix que de lancer le moteur à la manivelle : les spectateurs croient qu'il s'agit d'une mise en scène et s'agglutinent autour pour profiter du spectacle. Heureusement le moteur réglé aux petits oignons démarre au quart de tour. C'est finalement un plaisir de sortir la manivelle après chaque arrêt !

 

Pour finir nous prenons un pic-nic à la sortie, histoire d'attendre que l'embouteillage se résorbe et retournons à l'aire de départ faire le plein et prendre la route pour rentrer. L'AZ avale les 200 kilomètres du retour sans soucis, la consommation moyenne s'établit autour de 4litres aux cents et il nous aura fallu un peu plus de six heures pour boucler nos 400 kilomètres de route dans la journée sans autre soucis.